samedi 23 juin 2018

Herbier de poésies page 115

Herbier page 115

 Le ciel Mercredi




5 heures à peine, une lueur suffit aux oiseaux, ils appellent bruyamment le jour. Des écharpes colorées pointent à l’est sur le champ embrumé.




 Au fil des heures la chaleur devient étouffante, du bleu le ciel vire au blanc laissant la place à des moutonnements d’êtres fantastiques qui se dérobent au regard. Bientôt les noirs nuages s’entrechoquent d’éclairs imprévisibles délivrant un éclatement de perles inquiétantes.



Jeudi

Fenêtres fermées je n’ai pas entendu les oiseaux s'interpeller. Il fait grand jour. Le ciel est d’un bleu limpide strié par les traînées des avions… à vol d’oiseau l’aéroport n’est pas si loin !

Un moment de rêverie. Sur quelle ligne partir ? Se souvenir du temps des voyages en Italie, revoir les lacs, méditer à Orta en suivant le chemin du silence, s’émerveiller à Ravenne, revenir à Padoue, trembler à Vérone, découvrir Trévise

Je ne me lasse pas de ces signes hermétiques sur le tableau bleu du ciel.

Vendredi



C’est l’image du coucher du soleil qui s’impose avec les derniers rayons enflammant les nuages. Un instant de plénitude, de remise à distance entre le vivant et les éléments.

Que la nuit soit douce, demain un autre ciel…


LC de la Cachette  texte - photos 




vendredi 15 juin 2018

Herbier de poésie page 114




Petit à petit j'ai quitté mes oripeaux
La robe blanche de communiante et de mariée
La robe rouge quand on s'est aimé
La robe grise de monotonie et de mélancolie

Petit à petit j'ai quitté mes oripeaux
Je laisse sur le fil mon fantôme se dessécher 
C'est dépouillée l'âme mise à nue
Que je veux m'envoler là-bas dans l'azur