5
heures à peine, une lueur suffit aux oiseaux, ils appellent bruyamment le jour. Des
écharpes colorées pointent à l’est sur le champ embrumé.
Au fil des heures
la chaleur devient étouffante, du bleu le ciel vire au blanc laissant la place
à des moutonnements d’êtres fantastiques qui se dérobent au regard. Bientôt les
noirs nuages s’entrechoquent d’éclairs imprévisibles délivrant un éclatement de
perles inquiétantes.
Jeudi
Fenêtres
fermées je n’ai pas entendu les oiseaux s'interpeller. Il fait grand jour. Le ciel est d’un
bleu limpide strié par les traînées des avions… à vol d’oiseau l’aéroport n’est
pas si loin !
Un
moment de rêverie. Sur quelle ligne partir ? Se souvenir du temps des voyages
en Italie, revoir les lacs, méditer à Orta en suivant le chemin du silence, s’émerveiller à Ravenne, revenir à
Padoue, trembler à Vérone, découvrir Trévise…
Je
ne me lasse pas de ces signes hermétiques sur le tableau bleu du
ciel.
Vendredi
C’est l’image du coucher du soleil qui s’impose avec les
derniers rayons enflammant les nuages. Un instant de plénitude, de remise à
distance entre le vivant et les éléments.
Que
la nuit soit douce, demain un autre ciel…
LC de la Cachette texte - photos